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Les actus de Michelle Black

mardi 30 août 2011

La France est-elle prête à sauver la Belgique francophone?





En Belgique, on en a marre de voir défiler nos politiciens aux JT quotidiens qui nous rabâchent les oreilles en insistant sur le fait que "Les partis politiques doivent se réunir autour de la table pour enfin arriver à un accord". Quatre-cent quarante jours et des poussières qu'ils se réunissent autour de la table usée, polie, dépolie par les stylos, pardon, les PC portable, les Mac, les Iphone, les Ipad, les mains, les coudes, les larmes, les rires...etc. On n'y croit plus à vos balivernes même si le coeur nous pousse à y croire. Il parait que cette fois, c'est la bonne. De toute façon, ça passe ou ça casse. Si ça passe, tant mieux, si ça casse, tant pis, au moins l'abcès, le cancre sera crevé. Et au bout de ce long tunnel, une lueur: la France serait prête à nous tendre les bras, nous pauvres francophones abandonnés à notre triste sort.

Souvenons-nous des déclarations de Jean Quatremer à propos de la crise belge. Il confiait à Paris-Match l'inquiétude des politiciens français face à ce sujet brûlant. Dans la foulée, J-P Chevènement déclarait:

"Si la Flandre veut devenir indépendante et si, comme l'a dit Bart De Wever, il s'agit de faire s'évaporer la Belgique, les francophones doivent savoir qu'une majorité de Français, 60% selon les sondages, seraient prêts à les accueillir au sein de la République française. Mais seulement s'ils en exprimaient le souhait, dès lors que cela ne pourrait se faire que sur base de l'autodétermination et, bien entendu, si l'hypothèse de l'évaporation de la Belgique devait se concrétiser."

Jules Gheude, écrivain belge, ex-membre du rassemblement wallon s'est penché, il y a 40 ans déjà, sur la problématique communautaire belge. En 2008, il a jugé nécéssaire et urgent de secouer les esprits wallons en les amenant, pas à pas, à réfléchir à l'après-Belgique. Ensuite, une analyse fouillée a permis d'élaborer divers scenarios: un état wallon indépendant, un état Wallonie-Bruxelles, le rattachement de la Wallonie à la France. Des rapports circonstanciés ont été rédigés concernant les trois cas de figure et il en est ressorti que la solution la plus crédible serait l'intégration de la Wallonie à la France via un statut particulier que permet la Constitution française.

L'analyse de Jules Gheude n'est pas passée inaperçue dans l'Hexagone où le député UMP des Yvelines, Jacques Myard, déclarait en juin 2010 dans un communiqué:

"La France ne fera pas l'économie d'élaborer une politique à l'égard de la Belgique, la question du rattachement de la Wallonie et de Bruxelles se passera à terme, qu'on le veuille ou non. (...) A nous Français, d'élaborer une politique responsable pour relever ce défi inéluctable qui scellera le destin d'une construction étatique artificielle voulue par les puissances en 1830, et aujourd'hui dépassée et obsolète."

Dans son dernier ouvrage, "On l'appelait Belgique", Gheude rappelle que Jean Gol, ex-premier ministre belge, se préparait déjà à un éventuel rattachement à la France.

Alors comment la France voit-elle l'avenir d'une Belgique éclatée et, particulièrement, le sort des francophones? Haut-fonctionnaire français retraité, Jacques Lenain réfléchit depuis plus de deux ans à cette problématique. Dans son essai, il se montre favorable à une hypothèse d'union de la Wallonie à la France. "Il n'est pas nécéssaire, dit-il, que les Wallons bazardent tout ce qui fait leur identité puisque la Constitution française offre la possibilité de statuts particuliers."

Les propos de Jacques Attali vont dans le même sens. Il a très bien compris l'intérêt qu'aurait la France à intégrer la Wallonie. Sur son blog en 2008, il écrivait: "Le prix à payer pour la France serait sûrement plus faible que ce que cela lui rapporterait". En effet, d'un point de vue démographique, la France pourrait rivaliser avec l'Allemagne si la Wallonie lui était rattachée. Celle-ci a une position géographique stratégique, un réseau d'autoroutes enviable, une infrastructure ferrovière et aéro-portuaire, des voies naviguables importantes, des ressources naturelles, humaines, économiques, artistiques et culturelles.

D'ailleurs, le regard de François Hollande s'illumine déjà malgré son inquiétude au sujet d'une Belgique éclatée, ce qui serait, dit-il, un mauvais présage pour l'Europe. Mais ses angoisses s'estompent lorsqu'il pense aux votes socialistes qui s'expriment en Wallonie: "Toutes ces voix, lance-t-il, qui nous ont parfois manqué.....Nous pourrions les prendre là!"

Il y en a qui ne veulent pas perdre le Nord!


Sources: Paris-Match

mardi 23 août 2011

DSK, le retour




Grâce à un ténor du barreau, un procureur trouillard, paranoïaque et devin et Maman Anne qui le chouchoute, Nounours est arraché des mains de la vilaine dame noire qui a osé l'accuser du pire. Il va pouvoir, la fleur au fusil ou ailleurs, retourner dans son pays où l'attendent ses amis fidèles et vaquer à nouveau à ses occupations favorites. Tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes.

J'ai toujours pensé que les lettres j,u,s,t,i,c,e composaient uniquement une partie du mot inJUSTICE. Professionnellement, j'en ai subi les affres qui torturent l'estomac et provoquent des insomnies. Mes opposants, très riches et surtout très influents dans les backstage des tribunaux, m'ont hâchée menu, sans vergogne, afin de pouvoir mieux m'avaler. Ils ont failli me mettre sur la paille alors que j'étais dans mon bon droit. Même mon avocate, pourtant parée à gérer ce genre de situation, était dépassée par tant de prétention haineuse de la part de ces prédateurs. Ce jour-là, j'ai compris que lorsque l'on tombait au plus bas, on ne pouvait que se relever, du moins en principe.

Alors, comme beaucoup de femmes, je pense à N.Diallo qui, depuis hier, s'est empressée de rayer le mot "justice" de son vocabulaire. La justice des hommes, en tous cas. Mais il existe une autre justice, céleste, diront certains.

Hier, on a probablement fait péter les bouchons quelque part du côté de Tribeca mais derrière la porte, le boomerang guette. On ne peut en effet, impunément, faire le mal sans que l'effet boomerang ne nous rattrappe un jour. Mais il est très patient. Il s'en fout, il a le temps. Que DSK se tienne sur ses gardes car il se peut qu'un jour ou l'autre, le boomerang ne le ratrappe sans qu'il ne le voit surgir, trop occupé qu'il sera à se reconstruire quelque part en France (?) entouré de sa cour.


De toute manière, quoiqu'il fasse, où qu'il soit, DSK trimbalera partout derrière lui une casserolle nommée Nafissatou et Anne Sinclair aura beau s'évertuer à tenter de le débarrasser de ce fantôme encombrant par tous les moyens financiers et autres, rien n'y fera...


On en reparlera demain ou....plus tard.


Image: Le retour du fils prodigue, dessin d'Allegrini Francesco.

lundi 15 août 2011

Rien de nouveau sous le soleil

Mondialement connue, la marque de lingerie Victoria's Secret a, depuis les années 90, renforcé son marketing à grand renfort de spectacles publicitaires et de défilés de mode. Les tops des tops models ont défilé pour la marque qui a été critiquée par des associations religieuses et féministes pour son utilisation de la pornographie "soft".



En 1972, une émission de la RTBF "Féminin présent"destinée à un public féminin, présentait dans son magazine du 14 février: "Le caleçon pour hommes". Les quelques mots du commentateur du défilé interpellent:


"L'homme, conscient de ses droits et décidé à les faire valoir, se lance, à son tour, sur le chemin de la liberté..."







lundi 8 août 2011

Françoise, la répudiée

Depuis le décès de David Servan-Schreiber, la presse s'étend sur sa famille, principalement sur son père, Jean-Jacques, un peu à la manière des Kennedy auquel ce père aimait la comparer. Jean-Jacques Servan-Schreiber a été un grand patron de presse en fondant, en 1953, le magazine L'Express. Et il semble que l'on occulte un "détail" d'importance, un peu comme si vous vous trouviez devant un puzzle et il vous manque une pièce pour le terminer. JJSS, comme le surnomment les medias à l'époque, n'est pas le seul à avoir participé au lancement de L'Express. Françoise Giroud, alors directrice de rédaction au magazine Elle, se lance dans l'aventure. Et c'est grâce à ces deux talents que naîtra le journal qui va concurrencer le Time américain. Mais Françoise Giroud n'est pas uniquement la collaboratrice de JJSS, elle est aussi sa maîtresse. Leur liaison va durer neuf ans pendant lesquels Madeleine Chapsal, écrivaine et épouse légitime, va tout accepter à tel point qu'à défaut d'être ennemies, elles tenteront de jouer le jeu, le trio parfait. Elle se confiera à Paris-Match en ces termes: "J'ai 26 ans et je suis folle de mon mari, JJSS. Folle mais pas aveugle. Ce soir de novembre 1951, à un dîner chez l'éditeur René Julliard, se noue sous mes yeux une passion adultère qui va durer neuf ans."



Journaliste, écrivaine, féministe, Françoise Giroud est, elle aussi, folle de JJSS. Elle a trouvé son alter-ego car deux passions les animent: le journalisme et la politique. Alors que pour lui, cette dernière s'avère désastreuse, elle, deviendra la première secrétaire d'état à la condition féminine, sous Giscard, avant de passer à la culture. Mais le bébé (L'Express) qu'ils ont conçu ne suffira pas à apaiser le désir de JJSS de fonder une tribu. Madeleine Chapsal ne pouvant pas lui donner d'enfant, Françoise Giroud ayant fait une fausse-couche, il quitte celle-ci en 1960 pour une femme plus jeune qui lui donnera quatre fils. Françoise Giroud plongera alors dans une grave dépression qui la conduira à faire une tentative de suicide. Lorsque JJSS l'apprendra, il n'aura, pour cet acte de désespoir, que des propos méprisants.

mercredi 3 août 2011

Vive les vacances!

Vive des vacances bien méritées après une année de dur labeur. A nous, les pays exotiques, les balades en montagne, les voyages culturels ou le farniente sur les plages de galets ou de sable fin.
Sea, sex and sun.
Chacun(e) se détend, se délasse, décompresse en fonction de ses besoins.
Cependant, tous les ans, à chaque veille de vacances, je me pose les mêmes questions: combien de chiens seront-ils abandonnés cette année, combien de maîtres se rendront-ils dans un refuge pour laisser leur animal en invoquant des prétextes bidons? Ou pire encore, combien de maîtres auront-ils la lâcheté de laisser leur chien dans un bois, au bord d'une route ou sur une aire d'autoroute? Je voudrais pouvoir les rencontrer, ces gens-là, et leur parler, leur demander quelles sont les motivations qui les poussent à agir de la sorte. L'occasion ne me sera probablement jamais donnée. Je suis impuissante et c'est cela qui me fait le plus mal. Ma réflexion part d'une certaine logique, à mes yeux, du moins. Pourquoi vouloir un chien, un être vivant qui fera partie de la famille, qui donnera des joies à tous ses membres, pour ensuite l'abandonner pour cause de vacances? Cela me dépasse. Pourquoi acheter, alors qu'il y en a tant que l'on peut adopter, un animal comme un objet en n'ayant aucune conscience des responsabilités que cet acte implique et s'en débarrasser dès qu'on s'en lasse? Cela me dépasse. Bien sûr, j'oublie les modes. Paris Hilton arbore son chihuahua dans les magazines people et les ventes de ces mini-chiens décuplent jusqu'à ce que la tendance labrador brun assorti à l'intérieur cuir du cabriolet machin soit d'actualité. On a assisté à la tendance dalmatien, labrador, border coolie, berger australien, et j'en passe, des races qui ont un besoin vital de se dépenser au quotidien et qu'on enferme dans des appartements dans lesquels ils détruisent tout faute d'espace et de balades et, bien entendu, on les blâme pour ensuite, les abandonner. La demande pour ces races à la mode fait des ravages chez les femelles épuisées par des grossesses répétées. Chez un vétérinaire, j'ai vu une femelle bouledogue français (très prisé en Belgique), le ventre rasant le sol, incapable de se mouvoir. Enfermée dans un container servant à la reproduction, cette chienne n'avait jamais vu un brin d'herbe. Et je ne m'étendrai pas sur le traffic provenant d'Europe de l'est dont le quart des chiots meurent au cours du transport.
Et puis il y a les autres, ceux qui aiment leur chien et qui ont de gros moyens financiers, comme à Hollywood où une jeune-femme a ouvert un hôtel de luxe pour chiens.
Je vous l'accorde: trop, c'est trop mais je reste persuadée qu'entre le lâche abandon et le luxe, il y a autre chose. Le respect, peut-être? Le respect des animaux, de la nature, de l'environnement. Tout est une question d'éducation.
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